Dans une intention kitsch, c’est-à-dire par l’usage hétéroclite d’éléments démodés, populaires et généralement produits de façon industrielle, l’artiste explore la tension entre le familier et l’étrangeté, la maîtrise et la maladresse, ainsi que le rapport d’autorité entre le dépouillement moderne et le décoratif (souvent considéré ringard ou de mauvais gout). Grâce à une série de « bas-reliefs » – sortes de pastiches d’éléments décoratifs muraux : moulure, console, applique, étagère, présentoir, cadre, support, etc. –, elle met en scène des motifs rappelant l’univers domestique et la collection récréative personnelle. La réflexion sur la valeur et le statut des pièces présentées à l’intérieur de l’ensemble est renforcée par l’utilisation de matériaux et de motifs proches de la finition d’intérieur et de la décoration comme la moulure et la mosaïque. Cette exposition individuelle a été présentée à la Maison de la culture Marcel-Robidas à Longueuil du 2 février au 5 mai 2024.

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Clair-obscur

Exposition

Catalogue de l’exposition Rencontres, présentée au Musée d’art de Joliette (MAJ) du 19 juin au 6 septembre 2021. L’artiste a demandé aux employés du Musée de décrire leurs liens avec un objet de la collection du MAJ et elle s’est basée sur leurs réponses pour créer de nouvelles œuvres d’art, tissant ainsi une toile conceptuelle de référents qui est à la fois riche et novatrice. Cette publication réunit un essai de Patrice Loubier, une entrevue entre Chloé Desjardins et la commissaire Anne-Marie Saint-Jean Aubre, des vues d'expositions et tous les documents associés au projet présenté au Musée d'Art de Joliette en 2021. La préface est signée par Jean-François Bélisle, alors directeur du MAJ. L’ouvrage, composé en Suisse Int’l et en Frame, a été tiré à 300 exemplaires sur papier Munken Lynx. Il a été achevé d’imprimer sur les presses de KOPA à Biruliškės pour le compte du Musée d’art de Joliette. Conception graphique par Zoé Brunelli du Studio de Mars. La publication est disponible en librairie. 

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Catalogue: Rencontres

Publication

Invitée à se pencher sur la collection du [Musée d’art de Joliette](https://www.museejoliette.org/fr/expositions/chloe-desjardins/), Desjardins a fait de la curiosité exprimée par des membres de l’équipe l’impulsion de sa réflexion artistique, déléguant en quelque sorte à d’autres la responsabilité du geste initial fondant son nouveau corpus d’œuvres. Les participants ont ainsi sélectionné, puis décrit, un objet de la collection auquel l’artiste a répondu en réalisant douze créations envisagées comme des dialogues. Ce faisant, elle insiste pour faire de la collaboration un élément central de sa démarche. Ces nouvelles œuvres sont le fruit d’un exercice de transposition qui découle de son interprétation des descriptions, de son exploration de la matérialité des objets sélectionnés ainsi que de ses recherches sur les artistes qui en sont à l’origine. Plus encore, c’est son désir de rendre visible l’envers de la collection, en particulier le contexte d’entreposage des œuvres, qui témoigne du soin constant dont elles sont l’objet, qui a informé le projet. — Anne-Marie St-Jean Aubre


Image from the project "Rencontres" by Chloe Desjardins

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Rencontres

Cette série d'interventions in situ a été présentée au Musée d'art de Joliette (MAJ) dans le cadre de l'exposition _Rencontres_. Chloé Desjardins s’est intéressée au bâtiment du MAJ et à son histoire. On doit au père Wilfrid Corbeil, la réalisation du bâtiment inauguré en 1976, dont la structure originale subsiste toujours. Il s’est inspiré du travail de l’architecte Le Corbusier et de l’architecture traditionnelle des églises, pour créer une maquette qui a mené à la construction du Musée. Le bâtiment a fait l’objet de rénovations en 1985 puis 1992, qui ont transformé et adapté ses espaces pour correspondre aux nouveaux besoins de l’institution. Rouvert en 2015, à la suite d’une autre rénovation majeure, le bâtiment actuel du Musée se veut une manifestation de son ouverture et de son désir d’être un lieu vivant. Une construction qui évoque la chaire qui était aménagée dans les escaliers et les marquages au sol réalisés par Desjardins à tous les étages attirent l’attention sur l’histoire du bâtiment, dont l’aménagement a été modifié au fil du temps. — Anne-Marie St-Jean Aubre

Image from the project "Archive" by Chloe Desjardins

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Intervention

Cette publication accompagne l’exposition _Échafaudages_ de l’artiste Chloé Desjardins présentée à la Salle Alfred-Pellan de la Maison des arts de Laval du 18 février au 22 avril 2018. Texte de Katrie Chagnon : « L’étaiement précaire de la création ». Design graphique : Atelier Mille Mille. Couverture embossée. Estampé et imprimé à 250 exemplaires. Caractères _Clearface_ et _Post Grotesk_. Éditeur : Salle Alfred-Pellan. Elle est disponible en version numérique [ici](https://strapi-uploads-chloe-desjardins-live.s3.ca-central-1.amazonaws.com/Publication_Echafaudages_7bf1e7c4f8.pdf?updated_at=2022-10-26T23:22:58.648Z).

Image from the project "Opuscule/Échafaudage" by Chloe Desjardins

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Opuscule: Échafaudages

Structure provisoire qui sert de support dans l’édification d’un bâtiment, un échafaudage entendu au sens métaphorique désigne également un assemblage complexe d’éléments, ou encore ce qui soutient un système de manière plus ou moins stable. Dans cette exposition présentée à la Maison des arts de Laval, Desjardins investit le potentiel formel et conceptuel de l’échafaudage afin d’interroger l’interdépendance fragile entre l’œuvre d’art et l’institution artistique. Littéralement, l’œuvre dépend de la structure du lieu pour se déployer dans l’espace. En contrepartie, elle semble supporter à son tour la galerie. Les pièces sont disposées de façon à délimiter un espace intérieur et extérieur. Par une installation représentant des poteaux de soutien ajustables en plâtre – ces éléments structurels industriels, ici reproduits de façon artisanale dans un matériau fragile – l’artiste propose une œuvre où se conjuguent de multiples références à l’architecture, à la figure de la colonne et à l’histoire de la sculpture. – Katrie Chagnon


Image from the project "Échafaudage" by Chloe Desjardins

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Échafaudages

Série d'œuvres autour du papier comme matière, image et récipiant; explorant les thèmes de la page blanche, de l'imperfection, de l'équivalance et de l'échange.

Image from the project "Papier" by Chloe Desjardins

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Papier

Série

Lauréate de la _Bourse Plein sud_ 2014, Chloé Desjardins présentait l'exposition _Réflexion_, à Plein sud du 23 mai au 4 juillet 2015. Texte de Jérôme Delgado : « Mirage, me trompes-tu ? ». Édition Plein sud. Vous pouvez vous procurrer la publication [ici](https://plein-sud.org/edition/fr/opuscules/20-chloe-desjardins-reflexion.html ) ou lire le texte de Jérôme Delgado [ici](https://strapi-uploads-chloe-desjardins-live.s3.ca-central-1.amazonaws.com/Texte_Delgado_Reflexion_fr_10308f470d.pdf?updated_at=2022-10-29T21:22:23.674Z).

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Opuscule: Réflexion

Chloé Desjardins porte un intérêt particulier à la sculpture, aux formes et à la matière, avec une prédilection marquée pour le moulage, une technique qui lui permet de reproduire des objets communs ou génériques, quelquefois issus de la production industrielle de masse. Ce choix soulève alors la question de la valeur de l’objet et de son unicité. Un choix qui confronte également les idées préconçues sur le statut des œuvres d’art. Les objets-sculpture de l’artiste sont mis en scène dans le respect des conventions muséales d’exposition qui s’appliquent plus particulièrement aux sculptures. Ces codes institutionnels de présentation amplifient d’une part l’idéalisation des œuvres, et les placent d’autre part en mode délibéré de séduction. Dans son exposition à Plein sud, l’artiste pousse cette stratégie à un autre niveau en mettant chaque œuvre face à son double, inversée comme une réflexion dans un miroir. – Jérôme Delgado

Image from the project "Réflexion" by Chloe Desjardins

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Réflexion

Cette installation a été présentée dans le cadre de l’exposition _Orderly objetcs/Unbuilt spaces_ avec l'artiste Simone Rochon à la Galerie FOFA. _Chef-d’œuvre_ représente quatres échafaudages grandeur nature placés autour d’un espace vide. Son titre et sa confection font référence à un savoir-faire relatif à la période de la Renaissance; époque qui a vu naître les grands canons esthétiques de l’Histoire de l’art. Ce dispositif sert normalement à la construction de sculptures monumentales, mais ici il n’y a rien à édifier. La structure devient en quelque sorte la matrice d’une œuvre potentielle. Entièrement réalisée en bois grâce à des assemblages d'ébénisterie, cette œuvre incarne différents paradoxes. En effet, l’échafaudage qui est normalement une construction temporaire est présenté comme une œuvre permanente. L’œuvre est soigneusement réalisée et finie pour amplifier le doute sur ce qui est donné à voir : l’échafaudage possède ainsi l’identité de l’objet et du support, d’un espace positif et négatif tout à la fois.


Image from the project "Chef-d'oeuvre" by Chloe Desjardins

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Chef-d’œuvre 

Chloé Desjardins explore avec ce projet l’univers et le symbolisme associé à l’atelier d'artiste. Non seulement sont représentés des tables de travail, des outils et des matériaux, mais aussi les moules que l’artiste utilise pour réaliser ses œuvres. Tout un univers, un lieu hors du temps et de la réalité, est ainsi créé pour désigner à la fois le processus de création et la question de l’origine des idées et des formes. Toutefois, les cartes sont volontairement brouillées, il est parfois difficile de comprendre comment les pièces ont été faites, ce qu’elles représentent. C’est donc un répertoire (de formes, de procédés, de matériaux, etc.) qui nous est présenté plutôt qu’un discours cohérent. Des pièces blanches, presque fantomatiques, qui matérialisent l’idée d’une chose plutôt que la chose, de simples évocations. Originalement présentée à la Maison de la culture du Plateau Mont-Royal, l'exposition a été présentée à la Galerie Birch Contemporary à Toronto en 2015.

Image from the project "L'Atelier du sculpteur" by Chloe Desjardins

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L'atelier du sculpteur

Les éléments composant cette collection originalement présentée au Centre Culturel de Verdun ont été inspirés des planches de _L’Encyclopédie_ ou _Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers_, dirigée par Diderot & d'Alembert de 1751 à 1765. Né des idéaux du siècle des Lumières, ce projet ambitieux regroupe un ensemble considérable de connaissances sur l’état des sciences naturelles, des métiers et des arts libéraux tels que pratiqués à l’époque, dont la sculpture qui inclue 24 planches. L’œuvre _207 objets tirés de l’Encyclopédie_ regroupe effectivement 207 outils de porcelaine (tel que représentés dans _L’Encyclopédie_) façonnés à la main et réalisés lors d’une résidence de création au Banff Center. L’œuvre fait maintenant partie de la Collection d’œuvres d’art de la ville de Montréal.


Image from the project "Une Collection" by Chloe Desjardins

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Une Collection

Résidence de création au [Banff Center](https://www.banffcentre.ca/) en mars 2013. 2 volets de recherche et production ont été menés en parallèle lors de cette résidence. Volet 1 : différents assemblages de bois en préparation du projet [Chef-d’œuvre](https://chloedesjardins.com/projets/chef-doeuvre) qui sera par la suite présenté à la Galerie FOFA en 2015 dans le cadre de l’exposition [Orderly Objects/Unbuilt Spaces](https://www.concordia.ca/cuevents/finearts/fofa/2015/03/exhibition-orderly-objects-unbuilt-spaces.html) en duo avec Simone Rochon. Volet 2 : façonnage de petits objets de porcelaine basés sur les représentations des planches de sculpture de l’Encyclopédie Diderot et d’Alembert en vue du projet [Une Collection](https://chloedesjardins.com/projets/une-collection) qui sera par la suite présenté au Centre culturel de Verdun en 2013.

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Banff Center

Résidence

Cette série d’œuvres autour des figures de l’emballage et du socle a été présentée en 2013 dans le cadre de plusieurs expositions de groupe. « L’informe appartient à cette catégorie de concepts qui sont fuyants, difficiles à cerner, voir ambivalents. Nommer l’informe c’est nommer l’inexprimable, c’est dévoiler ce qui semble indiscernable a priori. Loin des discours dogmatiques sur les limites entre figuration et abstraction, le travail des artistes semble aujourd’hui plus préoccupé par l’ambiguïté entre le semblable et le dissemblable, entre le visible et l’invisible. Cette recherche sur l’ambivalence entre la forme et l’informe participe à une volonté de réconciliation entre le connu et l’inconnu, entre le sens et le non-sens. » — Fred Laforge (Ambivalence: forme et informe/Galerie SAS)


Image from the project "Emballage et socle" by Chloe Desjardins

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Emballage et socle

Pour réaliser ce corpus de moulages en plâtre présenté à la Galerie B-312, l’artiste a eu recours à des objets usuels, souvent industriels ou manufacturés, mais qui acquièrent une nouvelle présence lorsque recopiés dans un autre matériau. Par cette simple opération de transmutation de la matière, un écart se crée et rappelle combien la sculpture met en scène et à distance son sujet. En même temps, ces objets incarnent plusieurs paradoxes : des formes familières qu’on voudrait toucher deviennent inaccessibles, figées dans la matière ; des œuvres uniques sont élaborées à partir d’une technique de copie. Placés sur des socles de dimensions variables ou protégés derrière des vitrines de Plexiglas, ces objets mettent en relief les codes et les conventions régissant l’appréciation des œuvres d’art. L’artiste questionne la présence, le statut et l’effet de ces dispositifs dans la mise en contexte des œuvres. Avec une simplicité étonnante, _Quelque chose_ nous rappelle combien la valeur symbolique de l’objet est malléable et tient à peu de chose, à presque rien. — Mathieu Ménard  

Image from the project "Quelque chose" by Chloe Desjardins

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Quelque-chose

Présentée au Centre de diffusion et d'expérimentation des étudiants de la Maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM (CDEx), _Contre-Motif_ est l’exposition de fin d'études de Chloé Desjardins. Elle regroupe une série d’objets explorant l’idée de l’impénétrabilité de l’œuvre : des boites qui ne s’ouvrent pas, des emballages solides et opaques, des vitrines qui empêchent de toucher. Les éléments de cet ensemble se définissent à la fois par rapport aux conventions artistiques et à un vocabulaire bâti à partir d’objets ordinaires et de matériaux de manutention. Le choix des socles et des vitrines comme dispositifs de présentation amplifient les contrastes entre le banal et le précieux. Les objets sont mis en valeur par ces arrangements, mais leur lecture s’en trouve brouillée. Les diverses transformations matérielles dues au moulage et le déplacement occasionné par le positionnement d’objets incongrus dans un contexte de galerie ne permettent pas de se faire une idée précise de ce qui est donné à voir.


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